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La Mi-Voie
► Extrait cadastralRetrouvez l'article original paru dans le JPM N°.34 - octobre 2005.
Ce quartier en longueur était vers 1730 construit en deux points précis, vers le CR 4 le lieu-dit l'Amivoye et le second vers la grande rue le lieu-dit le Courtil Bouret. Entre ces deux lieux-dits n'existait aucune habitation ou construction.
La rue de la Mi-Voie actuelle s'appelait, de la grande rue au carrefour de la rue Delamotte, « La rue allant à la voye du Thuit » et, du carrefour vers le CR 4 jusqu'au Thuit, « La voye du Thuit ». La rue Delamotte se nommait « La rue du Bosc » et la rue de Pressagny « Chemin de la rue du Bosc à Pressagny-le-Val » et le CR4 se dénommait « La sente du coq ou chemin de Pressagny-le-Val ».
Beaucoup de ces anciennes constructions existent encore actuellement, d'autres comme celle située au carrefour de la rue de Pressagny ont totalement disparues.
Le mystère reste l'évolution de l'orthographe de la Mi-Voie. L'actuelle peut être comprise comme un lieu à mi-route. Par contre les écrits plus anciens sont plus tourné vers l'Amivoye (1730), voir aussi l'Ami-Voye (1680). La mie-voye apparaît vers la révolution. On ne trouve pas d'explication vers les anciens seigneurs du fief d'abord le Famille d'Assy ensuite la famille Chaumont en Vexin descendant des Capétiens.
Dans le vieux français « mie » a deux sens :
• Le premier celui d'ami, de « ma mie » mot médiéval souvent usité jusqu'au XVIIe et XVIIIe siècle comme terme enfantin pour désigner une gouvernante.
• Le second, du latin « mica » - miette, morceau de terre, parcelle, est sûrement plus représentatif et nous donnerait « la voie des parcelles » ; le pourtour du quartier étant au Moyen Âge composé de parcelles de vignes peu larges et en longueur, cela peut paraître plausible.
Christian LORDI